mars 19, 2012

Dans la peau d'un handicapé - mon expérience personnelle (Partie 2)

Il y a quelques jours déjà, je vous avais parlé de deux reportages sur le handicap qui avaient été diffusés sur France 4. La suite (et fin) de ces reportages a été diffusée il y a dix jours, et ils étaient tout aussi intéressants que les deux premiers reportages ! Revoyons plus en détails ces différentes situations (qui font partie de la vie quotidienne) et mon ressenti / expérience personnelle.

Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle


Episode 3 : comment voyager en train / comment faire du sport / comment rencontrer quelqu'un

Situation n°6 : comment voyager en train. C'est une situation que je connais bien puisque j'aime voyager ! La SNCF a fait beaucoup de progrès concernant l'accompagnement des PMRs lorsqu'elles voyagent en train, même si il y a parfois des loupés (comme dans le reportage). Ma situation personnelle est un peu différente puisque j'ai la capacité de marcher un peu. Ainsi, il est très rare que je passe par la SNCF pour monter ou descendre du train. En effet je voyage rarement seule, donc la personne de mon entourage qui m’accompagne et moi-même pouvons réserver n'importe quel siège d'un wagon (mais j'essaye toujours de réserver des sièges qui ne soient pas à l'étage). Je monte dans le wagon en faisant bien attention et la personne qui voyage avec moi range les bagages (et mon fauteuil roulant qui se plie) dans les compartiments, avant de s'installer à côté de moi. Donc je n'ai pas vraiment besoin d'aide. Lorsqu'il m'arrive de prendre le train seule (c'est rare mais cela arrive), quelqu'un (en général mon père, coucou papaaaa - et merciiiii) m'accompagne à la gare et m'aide à monter dans le wagon et à ranger mes bagages, et la personne qui m'attend à l'arrivée vient me chercher directement dans le wagon. Il m'est arrivé une fois de demander au personnel de la SNCF de m'aider à monter dans le wagon (car le train ne restait en gare que 3 mins, c'était donc très serré en terme de timing) et ils ont bien fait leur boulot. Mais les problèmes rencontrés dans ce reportage par Audrey et Eve ne sont pas des incidents isolés, j'ai déjà entendu dire qu'il y avait parfois des soucis avec les boutons d'appel dans les trains (en cas de problème grave, comme un malaise ou une chute, c'est pratique...) et des oublis de PMRs dans le wagon... Un autre problème qui n'est pas anodin est l'accessibilité des gares, et cela a bien été démontré dans le reportage. C'est super qu'il y ait un bureau spécial dédié à l'aide aux PMRs dans les grandes gares, mais si les PMRs ne peuvent même pas accéder à ce bureau pour recevoir l'aide proposée (par exemple à cause d'un ascenseur en panne), et bien cela ne sert pas à grand chose... Je rencontre malheureusement moi même ce problème régulièrement : ascenseurs en panne, portes très lourdes qui s'ouvrent seulement manuellement (ce qui n'est pas très pratique lorsque l'on doit à la fois faire avancer son fauteuil et ouvrir la porte, tout ça avec ses mains)....

Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
avec mon amie Chacha à Lyon
Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
à Londres

Situation n°7 : comment faire du sport. Cette partie était vraiment très positive puisque elle a bien démontré le fait que même des personnes à mobilité réduite peuvent aussi faire du sport. Certes, ils ne pratiquent pas un sport de la même manière qu'une personne valide, et ils doivent faire plus d'efforts, mais ils y arrivent ! C'est un excellent exemple à montrer ! Bien sûr, cela dépend toujours du handicap... A cause de ma maladie, j'ai moins de force dans les jambes mais également dans les bras (et mains), ainsi je ne peux malheureusement pas pratiquer de sport. De plus, je fatigue très vite... Mais il suffit que vous ayez tout de même assez de force dans vos bras et/ou dans vos jambes pour pouvoir pratiquer un sport malgré votre handicap.

Situation n°8 : comment rencontrer quelqu'un. Je ne vais pas trop m'étaler sur ce sujet car tout a été montré dans cette partie du reportage. Bien sûr, tous les goûts sont dans la nature et il y a tout de même certaines personnes qui sont assez ouvertes d'esprit pour sortir / faire leur vie avec une personne à mobilité réduite. Mais malheureusement, le handicap (du moins l'image que reflète le handicap) reste un frein pour beaucoup et c'est bien dommage... Dans le reportage, tous les hommes rencontrés par Eve (via un site de rencontre) sont polis (même si ils sont surpris), mais on sent tout de même une appréhension dans leur voix (parfois même une peur, ou une curiosité malsaine). C'est un peu dommage que le reportage ne soit pas allé plus loin, il aurait été intéressant de savoir combien d'hommes parmi ceux qu'Audrey a rencontrés dans le reportage l'auraient rappelée pour un autre rendez-vous. Je pense que pour une personne en situation de handicap, surfer sur un site de rencontres n'est pas la bonne solution... Personnellement j'ai déjà essayé et à chaque fois cela se déroulait de la même manière : après avoir discuté un peu avec un jeune homme, je parlais de mon handicap (en précisant tout de même que je pouvais marcher un peu) et en disant que si cela lui posait un problème, je pouvais le comprendre mais je préférais qu'il me le dise tout de suite. J'ai eu la même réaction à chaque fois : les hommes ne me répondaient même plus (mais sans avoir eu l’honnêteté de me dire que cette situation les gênait). Je peux comprendre la peur ou l'appréhension, mais je pense que moi comme les autres PMRs méritons au moins une certaine honnêteté.

Episode 4 : comment voyager en avion / comment entrer en boite de nuit / l'intégration des PMRs au travail

Situation n°9 : comment voyager en avion. Il s'agit d'une autre situation que je connais bien puisque même si je n'aime pas l'avion, je le prends tout de même en général plusieurs fois par an (puisque j'adore voyager). Prendre l'avion est toujours le parcours du combattant (et c'est encore pire si vous voyagez avec une compagnie low cost)... J'ai TOUJOURS peur (c'est même une hantise) que l'assistance PMR vienne me récupérer trop tard et donc que je doive embarquer en dernier, et surtout je crains toujours que mon fauteuil roulant soit perdu / cassé pendant le voyage... Car même si je peux marcher un peu, je ne peux rien faire en voyage sans mon fauteuil roulant... Je fais toujours une petite prière avant d'embarquer, pour le moment j'ai eu de la chance (je touche du bois)... Prendre l'avion est tout de même bien plus facile qu'il y a 10 ans, même si il reste beaucoup progrès à faire, notamment à l'aéroport Charles de Gaulle (Roissy) qui est le grand dernier du classement concernant l'accessibilité des aéroports pour les PMRs.
Prendre l'avion lorsque l'on est une PMR se résume à plusieurs étapes :
1 - Normalement lorsque vous êtes une PMR, vous devez prévenir à l'avance la compagnie aérienne que vous utilisez que vous avez besoin d'une assistance pour embarquer. Cela permet au personnel de s'organiser et de réserver l'assistance.
2 - Lorsque vous arrivez au comptoir d'enregistrement, ne faites pas la queue, en tant que PMR vous avez la priorité (surtout qu'il vous faut ensuite attendre l'assistance qui peut parfois tarder à arriver). L’hôtesse au comptoir enregistre vos bagages (et votre fauteuil roulant) et prévient l'assistance. Et là, deux choix s'offrent à vous (en général) : soit votre fauteuil roulant est embarqué en même temps que vos bagages (mais il vous faut d'abord attendre l'assistance qui doit venir vous récupérer au comptoir avec un fauteuil roulant de l'aéroport), soit vous gardez votre propre fauteuil roulant jusqu'à la porte d'embarquement, et c'est le personnel de l'aéroport qui embarque votre fauteuil au dernier moment en soute. Personnellement (du moins quand je ne voyage pas seule), je choisis la 2ème option. Pourquoi ? Essentiellement pour une question d'indépendance. En gardant ma chaise roulante jusqu'à la porte d'embarquement, je suis libre (avec mes proches) de me promener et faire du shopping dans la zone duty free, ou encore de me poser tranquillement pour boire quelque chose... Si l'assistance vous prend en charge dés le comptoir d'enregistrement, elle vous demandera en général d'attendre à la porte d'embarquement pour que l'on vous aide ensuite à embarquer dans l'avion (mais vous êtes moins libres de vous balader dans l'aéroport).
3 - Après l’atterrissage de l'avion, vous devez attendre que tous les passagers aient débarqué pour que l'assistance vous aide à débarquer à votre tour.
4 - L'assistance peut vous aider (n'hésitez pas à leur demander) à récupérer vos bagages au tapis roulant puis à vous installer dans un taxi.

Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
à Bryce Canyon
Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
à Universal Studio (à LA)
Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
à San Francisco
Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
sur la route 66
Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
au Grand Canyon
Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
à Los Angeles

Situation n°10 : comment entrer en boite de nuit. Personnellement je n'aime pas aller en boite, donc je n'ai jamais vraiment vécu cette situation. Les seules fois où je suis allée en boite de nuit, c'était pendant mon année à New York. Et comme les américains sont très ouverts d'esprit, je n'ai jamais eu de problème pour y entrer. Mais la réaction des videurs dans ce reportage ne m'étonne guère. Ils doivent respecter des normes de sécurité et dans le cas où la boite de nuit n'est pas accessible aux PMRs, c'est trop risqué pour eux de les laisser entrer (par exemple si il y a une émeute ou un incendie, la sécurité ne pourrait pas les évacuer assez rapidement). Mais (et le reportage l'a bien montré) je pense que dans beaucoup d'endroits, les normes de sécurité restent une excuse facile pour ne pas laisser entrer les PMRs. Cela a été dit par l'un des hommes interrogés dans le reportage : soyons honnête, dans beaucoup de boites, le personnel pense que ça fait tache de laisser entrer une personne en fauteuil roulant (du moins quand son handicap est visible), surtout que une boite de nuit est censée "vendre" du fun, du rêve, des paillettes... C'est injuste et totalement discriminatoire pour les PMRs, mais pour l'instant voici l'état de la situation (et des mentalités) en France. Selon moi il y a encore du boulot concernant la solidarité et l'ouverture d'esprit dans notre pays. Et là j'ai envie de dire haut et fort : ne désespérons pas (je suis dans un bon jour là), YES WE CAN !

Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
à l'opéra à NYC

Situation n°11 : l'intégration des PMRs au travail. Je pense que cette partie du reportage aurait pu être plus longue pour comparer deux situations au travail. Le reportage a bien montré certaines choses, comme le fait qu'une PMR doive faire souvent plus d'efforts que les autres au travail pour outrepasser l'image donnée par son handicap et prouver ses compétences, même si elle rencontre déjà plus de difficultés au quotidien (par exemple en mettant plus de temps à se préparer le matin ou à faire d'autres taches quotidiennes). Dans ce reportage (qui avait sûrement lieu chez EDF ou dans une autre grande société basée dans l'une des grandes tours de La Défense), l'intégration s'est bien passée et il semble que l'entreprise soit globalement bien adaptée pour les PMRs (ce qui est heureusement souvent le cas et plus facile dans les grosses entreprises). Je suis également dans cette situation : je travaille dans une grande entreprise qui est très sensibilisée sur l'intégration professionnelle des PMRs donc les locaux du siège social sont globalement bien adaptés (même si il y a toujours quelques loupés). Mais je pense qu'il aurait été intéressant de faire la même simulation dans une PME / PMI étant par exemple située dans un vieil immeuble parisien. Le niveau d'accessibilité n'est pas toujours le même (et parfois rien ne peut être fait, par exemple dans le cas où l'immeuble est trop vieux ou si il est classé en tant que monument historique). Dans cette situation, l'intégration d'une PMR est d'autant plus difficile (selon le degré de son handicap).

Ces reportages ont pu aborder avec brio un certain nombre de situations touchant le quotidien de PMRs. Un grand bravo (et surtout merci) à Audrey, aux témoins présents dans ces reportages, et à France 4, pour avoir réalisé de très bons reportages (qui auront permis - du moins je l'espère - d'accroitre la sensibilisation sur le handicap).
Mais j'aimerais donner mon avis / raconter mon expérience personnelle sur deux autres situations qui n'ont malheureusement pas été évoquées dans ces reportages :

- Assister à une exposition  : de temps en temps j'aime visiter des musées, assister à une exposition... Certains grands musées comme Le Louvre, Le Musée du Quai d'Orsay, Le Petit Palais... sont très bien adaptés pour les personnes à mobilité réduite (du moins les handicapés moteurs). Mais malheureusement, beaucoup de musées sont encore inadaptés, notamment de très vieux musées (ou châteaux). Comme je peux marcher un petit peu et monter quelques marches, si il y a quelques marches à monter (ou même un étage), je peux faire un effort pour faire la visite. Mais même quand les musées sont accessibles aux PMRs (via des pentes, ascenseurs...), un problème se pose systématiquement : l'accès direct aux œuvres d'art. En effet de nombreuses personnes se mettent très près des œuvres (parfois à moins d'un mètre) pour pouvoir en profiter. Sauf que lorsque l'on fait la visite assis(e) dans notre fauteuil, et bien c'est légèrement plus compliqué puisque l'on a beaucoup de difficultés à voir les œuvres à cause des personnes debout devant nous... Lorsque je visite un musée ou une exposition et que je ne peux pas bien voir les œuvres, nous (moi et l'ami(e) qui m'accompagne) demandons gentiment pardon pour pouvoir passer. Certaines personnes se poussent naturellement en s'excusant (dans ce cas là, on les remercie et on leur précise que l'on comprend tout à fait et que je cherche juste à mieux voir l'expo). Mais certaines personnes soupirent ou nous jettent des regards noirs... Or on reste toujours très poli en demandant gentiment si je peux me mettre plus près. Les PMRs ont comme tout le monde le droit d'avoir accès à la culture (aller au théâtre, au cinéma, visiter un musée...). J’ai une petite idée pour améliorer les conditions de visite d'une exposition mais je ne sais pas si c'est faisable... Pourquoi ne pas laisser un espace juste devant les œuvres d'art (avec un cordon de sécurité) qui serait juste pour les personnes en fauteuil roulant, afin qu'elles puissent bien profiter des œuvres d'arts exposées ?!

Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle

- Suivre une scolarité dans une école normale (non spécialisée) : j'en avais déjà parlé un peu dans la première partie de cet article. Il y a maintenant une loi en France qui oblige les entreprises à embaucher un certain quota de PMRs (reconnues handicapées par la Cotorep) sous peine d'amendes. Ceci est une très bonne initiative pour favoriser l'embauche des PMRs. Mais certaines entreprises qui ont vraiment la volonté d'engager un certain nombre de PMRs rencontrent des difficultés car trop peu de PMRs ont un diplôme (que ça soit le BAC ou un diplôme supérieur). Pourquoi ? Car même de nos jours, il y a encore beaucoup trop d'écoles primaires / collèges / lycées / universités / grandes écoles qui ne sont pas accessibles aux PMRs. Or si une PMR n'arrive pas à avoir accès à l'éducation, comment fera-t-elle pour trouver plus tard un emploi en entreprise ? Je ne peux que constater qu'il y a tout de même du progrès depuis la fin de mes études (en 2004), certaines écoles sont adaptées mais ça reste trop rare... Bien sûr, un enfant / adolescent handicapé a toujours la possibilité de suivre ses études par correspondance, mais nous savons tous que c'est déjà loin d'être facile pour un enfant valide, de plus cela pousse à l'isolement de l'enfant, or si son handicap ne l’empêche pas de suivre une scolarité normal et qu'il veut aller dans une école normale, pourquoi l'en empêcher ?
Selon moi il y a plusieurs démarches à effectuer pour favoriser l'éducation des PMRs :
- Améliorer l'accessibilité des écoles (de l'école primaire aux grandes écoles)
- Éduquer les enfants assez tôt (avec des mots simples) sur la notion du handicap, pour favoriser l'intégration des enfants handicapés dans l'école / avec ses camarades
- Continuer de développer le métier d'assistant(e) de vie, pour que ces personnes puissent aider les enfants handicapés qui en ont besoin à suivre une scolarité la plus normale possible.

Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
moi enfant

Et pour finir (courage, c'est bientôt fini hihi), voici quelques préjugés sur les PMRs qui sont à bannir :
- Une personne à mobilité réduite n'est pas forcément débile profonde
- Une personne à mobilité réduite peut aussi être coquette
- Une personne à mobilité réduite n'a pas forcément envie de s'isoler. Mais parfois certaines le sont, notamment à cause du manque d'accessibilité des lieux publics (surtout si elles ne sont pas très entourées)
- Une personne à mobilité réduite peut avoir certes un problème de santé, mais cela ne veut pas dire non plus qu'elle est trop faible pour faire quoi que ce soit. Si elle est bien entourée (dieu sait que c'est important), elle peut avoir une vie sociale, être efficace professionnellement, avoir des loisirs, voyager...
- Une personne à mobilité réduite ne se vexera pas forcément si vous lui proposez gentiment votre aide. Et si elle préfère se débrouiller seule, elle vous le dira tout simplement.

Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
à Miami
Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle

Désolée pour la longueur de cet article mais il s'agit d'un sujet important. Et c'est en parlant que les mentalités changeront. On ne peut pas non plus se plaindre de tout, puisque il y a toute de même des améliorations depuis quelques années. Cependant, il faudrait que cette progression soit plus rapide... Et il ne faut pas oublier une chose : même si la France est de plus en plus accessible aux PMRs, leur intégration dans la société sera favorisée seulement si les mentalités changent : en effet, l'entraide et la solidarité sont vraiment nécessaires.

Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
avec mon amie Geri
Dans la peau d'un handicapé mon expérience personnelle
au Canada
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1 commentaire:

  1. Très très bavarde dis-donc :) , j'ai moi aussi été intéresse par cette émission et par les moments de vie capturés par cette semaine passée avec ces valides travestis en PMR. C'est sûr que Paris n'est pas la ville idéale, comme tu as l'habitude d'aller à Lyon (par différents mess sur ton blog), tu as sans doute du voir le changement et qu'il est + agréable de s'y balader qu'en région parisienne où si on n'a pas de voiture ou si on est pas accompagné, on est laissé pour compte.

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