Jeudi 23 juillet 2020, Taylor Swift annonça sur
ses différents réseaux sociaux la sortie surprise de son huitième album studio,
folklore (contenant 16 chansons dans sa version standard, et 17
dans sa version deluxe).
Au moment de cette annonce surprise, Taylor a
expliqué « La plupart des choses que j'avais prévues cet été ne se sont
pas produites, mais il y a quelque chose que je n'avais pas prévu et qui s'est
bien réalisé », en parlant de cet album (à l’origine, elle devait faire
une tournée des festivals d’été en 2020, suite à la
sortie de Lover en 2019). Je fus tellement heureuse quand j’appris
cette annonce surprise ! Puisque je devais faire attention à ma santé et
rester confinée, ce magnifique album m’a permis de m’évader !
Folklore, sorti le 24 juillet 2020, fut produit par Aaron
Dessner (membre du groupe de rock indépendant The
National) et Jack Antonoff (ami et fidèle
collaborateur de Taylor Swift depuis qu’ils ont collaboré sur 1989).
Écrit et enregistré en plein confinement pendant la pandémie de Covid-19, Taylor
a mentionné que cet album est une collection de chansons et d'histoires fictives
sortant de son imagination, manifestant des storytellings à
partir de récits qui parlent d’amour, de chagrin et d’introspection.
C’est la toute première fois (mais pas la dernière) que Taylor Swift aura
collaboré avec Aaron Dessner, qui aura co-écrit 8
chansons avec elle (the 1, cardigan, the last great american dynasty, seven, invisible string, mad woman, epiphany, peace et hoax) et produit 10
chansons sur cet album.
Cardigan, exile et betty furent les singles officiels de folklore,
mais seul cardigan a bénéficié d’un vidéo clip. Pour le clip comme pour
la séance photo de l’album, Taylor a dû se coiffer et se maquiller seule (à
cause des restrictions sanitaires). J’aime beaucoup l’univers visuel de l’album,
à la fois rustique et estival (les photos sont toutes en noir et blanc) !
J’adore le clip de cardigan qui correspond tellement bien à mon univers :
majestueux, poétique, magique…
Selon moi, folklore est un vrai chef d’œuvre (et l’un des meilleurs
albums de Taylor Swift) ! Il est poétique, magnifiquement bien écrit, les
mélodies sont douces et épurées (certaines ont même un petit côté magique,
comme Seven ou encore August). Nous connaissons tous le talent de
Miss Swift pour raconter de belles histoires dans ses chansons. Même si elle a
spécifié que folklore comprenait des histoires fictives (comme dans betty, august, seven, illicit affairs, the last great american dynasty…), il n’est pas difficile de découvrir une double
interprétation dans de nombreuses chansons de cet album (dont plusieurs abordent
son
traumatisme suite à ce que Scott Borchetta – fondateur de son
ancien label Big Machine Record, et Scooter Braun lui ont fait subir).
Ainsi, de nombreuses chansons de folklore (souvent contées comme des
histoires d’amour) sont fortement inspirées de la vie de Taylor Swift d’une manière
ou d’une autre : the 1, exile, cardigan, tear’s ricochet, mirrorball, mad woman, invisible strings, this is me trying, peace, hoax, the lakes…
J’aime tellement cet album que c’est difficile de vous partager mes chansons
préférées, mais disons que j’adore particulièrement cardigan, seven, exile, tear’s ricochet, the lakes, august, the 1, mad woman, peace, et betty !
À sa sortie, folklore a été acclamé par la critique, mettant l'accent
sur son atmosphère détendue, son poids émotionnel et son lyrisme poétique. Il a
battu de nombreux records sur les services de streaming, y
compris le record du monde Guinness pour la plus grande
journée d'ouverture d'un album d'une artiste féminine sur Spotify.
Maintenant, plongeons-nous dans chacune des chansons de folklore :
the 1 : J’aime beaucoup le rythme de cette chanson d’ouverture de l’album, qui s’adresse explicitement à « The 1 », une relation amoureuse que la narratrice a vécue, et qui aurait la bonne / la relation idéale ! Les paroles nous montrent qu’elle a réussi à tourner la page, mais elle évoque cette ancienne relation avec beaucoup de nostalgie et de mélancolie. Néanmoins, on peut facilement voir une deuxième interprétation aux paroles de cette chanson, qui s’adresse je pense à Big Machine Records, l’ancien label de Taylor Swift, ainsi qu’à son fondateur Scott Borchetta. Si ce dernier ne s’était pas mal conduit en refusant de lui revendre les droits de ses six premiers albums, elle ne se serait pas sentie obligée qui quitter Big Machine Records, qui aurait été le label de musique idéal pour Taylor Swift : « Mais on formait quelque chose, tu ne crois pas ?... Et si mes souhaits se sont réalisés, Ça aurait été toi, …, Mais ça aurait été sympa, Que tu sois le bon ». Elle s’adresse de nouveau à lui en lui disant « Si tu me voulais, tu aurais vraiment du me le montrer », ce qui veut dire explicitement que s'il voulait qu’elle reste dans son label, il aurait dû accepter de lui revendre les droits de ses six premiers albums. Taylor va même plus loin, en demandant à Scott Borchetta si la situation aurait pu être différente si un détail avait été différent : « Je persiste et je résiste à la tentation de te demander, Si une chose avait été différente, Est-ce que tout serait différent aujourd'hui ? ».
« I guess you never
know, never know
And if you wanted me, you really should've
showed
And if you never bleed, you're never gonna
grow
And it's alright now
But we were something, don't you think so?
Roaring twenties, tossing pennies in the pool
And if my wishes came true
It would've been you
In my defense, I have none
For never leaving well enough alone
But it would've been fun
If you would've been the one
I,
I, I persist and resist the temptation to ask you
If
one thing had been different
Would
everything be different today? »
cardigan : Taylor Swift a créé un triangle amoureux fictif pour
l’album folklore, dont les personnages sont Betty, James et Inez ;
Anecdote : Taylor Swift a emprunté les prénoms des trois premières filles de
l’une de ses meilleures amies, l'actrice Blake Lively (qu’elle a eues avec Ryan
Reynolds). Chaque protagoniste partage sa propre perspective de la situation
dans l’une des chansons de folklore. Dans cardigan, Taylor chante du point de vue de Betty, qui se souvient de James, son ancien amour de jeunesse, et de leur séparation. Betty évoque à quel point James l’a fait se sentir spéciale, toutes les bonnes choses que
ça lui a fait ressentir (mais aussi toute la douleur que sa tromperie a provoquée) : «
Nous embrasser dans les
voitures et les bars du centre-ville, Était tout ce dont nous avions besoin, Tu as
dessiné des étoiles autour de mes cicatrices, Mais à présent je
saigne ». Dans cette chanson, Taylor évoque clairement le même souvenir évoqué dans la chanson August : « Et que tu serais debout dans la lumière de mon porche, Et je
savais que tu me reviendrais ».
Mais cardigan a en fait une double interprétation, la deuxième étant qu’il s’agit d’une ode à ses fans : « Mais je te connaissais, Jouant à
cache-cache et, Me donnant tes week-ends ». Quand Taylor parle de jouer à cache-cache, elle évoque en fait les Easter eggs (indices pour ses fans) qu’elle cache dans son travail (dans ses chansons, ses clip vidéos, certaines de ses tenues…). Taylor Swift se produit en concert très souvent le week-end et elle remercie toujours ses fans pour lui dédier leur week-end ! Le cardigan mentionné dans la chanson est en fait une métaphore pour représenter Taylor Swift ! Quand la chanteuse avait l'impression que le monde la détestait (suite au scandale créé par Kanye West et Kim Kardashian en 2016), c’est ses fans qui lui sont restés fidèles qui l’ont portée, et qui lui ont dit qu'elle était leur « préférée». Quant
à ses fans qui l’ont délaissée suite à ce scandale, elle savait qu’ils « reviendraient vers elle ». Taylor Swift va même plus loin dans les détails, en évoquant certains de ses anciens albums dans le premier couplet de la chanson : «
Vintage tee » renvoie très
probablement à 1989, « High
heels on cobblestones » renvoie à Red (elle en parle
dans sa chanson Begin Again issue de cet album), « black lipstick » renvoie clairement
à l’album Reputation, et « Sensual
politics » renvoie à son
album Lover (dans lequel elle s’est politiquement engagée). Je pense
que « When you are young they
assume you know nothing » évoque probablement ses deux premiers albums
qu’elle a sortis très jeune.
J’apprécie particulièrement certaines paroles
issues de cette chanson, qui sont particulièrement poétiques : « You drew stars around my scars, But now I’m bleeding » (ces
paroles nous montrent que Betty était vulnérable, et a dû vivre des choses
difficiles avant de rencontrer James, qui avait réussi à lui apporter
de bonnes choses, avant de le lui donner le coup de grâce) ; ou
encore « But I knew you’d linger
like a tattoo kiss ».
J’aime
particulièrement le clip vidéo de cardigan qui correspond beaucoup à mon
univers ! Ce clip fait maison (et réalisé par Taylor), très onirique, commence avec Taylor Swift assise dans un cottage éclairé aux chandelles dans les bois, vêtu d'une chemise de nuit et jouant au piano. Cette scène présente plusieurs indices liés aux chansons de folklore, comme par exemple une photographie du grand-père de Taylor, Dean, qui a combattu lors de la bataille de Guadalcanal, et un tableau qu'elle a peint pendant la première semaine de confinement de la pandémie. Ces deux indices renvoient à la 13ème chanson de l’album, epiphany. Lorsque son piano émet des étincelles dorées, Taylor rentre dedans et se retrouve transportée comme par magie dans une forêt, où elle joue la chanson sur un piano à queue produisant une cascade. Le banc du piano commence à briller, Taylor rentre dedans et se retrouve transportée dans une mer sombre et agitée, où elle tient un piano qui flotte. Le haut du piano brille de nouveau, elle rentre dedans et elle revient au chalet, où elle enfile un cardigan.
Si on interprète ce magnifique clip, la scène dans la forêt représente le début d'une relation amoureuse, où tout semble magique, tandis que la scène filmée en pleine mer représente l'isolement et la peur que l’onressent quand la relation tourne mal. La scène où elle rentre de nouveau dans le piano pour retourner au chalet (où elle est de nouveau en sécurité) est une métaphore pour expliquer qu’à chaque moment difficile, c’est la musique qui la sauve et qui lui donne cette sensation d’être en sécurité. La scène finale dans laquelle Taylor se blottit dans son cardigan signifie qu’il est important revenir à soi quand une relation se termine.
« Vintage tee, brand new
phone
High heels on cobblestones
When you are young they assume you know
nothing
Sequin smile, black lipstick
Sensual politics
When you are young they assume you know
nothing
…
And
when I felt like I was an old cardigan
Under
someone’s bed
You
put me on and said I was your favorite
…
But
I knew you
Playing
hide-and-seek and
Giving
me your weekends
…
To kiss in cars and
downtown bars
Was all we needed
You drew stars around
my scars
But now I’m bleeding
…
But I knew you’d
linger like a tattoo kiss
I knew you’d haunt all
of my what-ifs
The smell of smoke
would hang around this long
Cause I knew
everything when I was young
I knew I’d curse you
for the longest time
Chasing shadows in the
grocery line
I knew you’d miss me
once the thrill expired
And you’d be standing
in my front porch light
And I knew you’d come
back to me
You’d come back to me
And you’d come back to
me »
the last great american dynasty :
Taylor Swift a acheté un manoir à Rhode Island en 2015 qui appartenait
autrefois à la famille Harkness. La chanson the last great american dynasty parle
de la vie chaotique de la mondaine Rebekah Harkness (connue pour son
train de vie décadent,), qui aura donc vécu dans la
même maison qu’elle. Comme l’évoquent les paroles de la chanson, en octobre
1947, Rebekah Semple (native de Saint Louis) épousa l’héritier de Standard Oil,
William Hale Harkness, et ils emménagèrent dans une maison qu’ils appelèrent « Holiday
House ».
« Rebekah rode up on the
afternoon train, it was sunny
Her saltbox house on the
coast took her mind off St. Louis
Bill was the heir to the Standard Oil name and money
And the town said, "How did a middle-class divorcée do it?"
The wedding was charming, if a little gauche
There's only so far new money goes
They picked out a home and called it "Holiday House"
Their parties were tasteful, if a little loud
…
And they said
There goes the last great American dynasty
Who knows, if she never showed up, what could've been
There goes the most shameless woman this town has ever seen
She had a marvelous time ruining everything »
exile (feat Bon Iver) : A l’origine, Exile évoque une rupture amoureuse fictive. Cette chanson a été co-écrite avec Joe-Alwyn (son petit ami de l'époque) - sous le pseudonyme de William Bowery, et avec le chanteur de Bon Iver, qui interprète cette magnifique chanson avec Taylor
Swift. Dans exile, chacun des deux protagonistes donne sa propre version de leur ancienne histoire
d’amour, et on comprend rapidement d’après les paroles qu’il y avait une
mauvaise communication entre eux (ce qui est finalement un problème assez
fréquent dans les relations, qu’elles soient amoureuses ou amicales). Lui dit
qu’elle est partie bien trop vite, qu’elle n’a pas assez essayé de s’impliquer plus dans leur relation, et il pense qu’elle l’a vite « remplacé ». Elle évoque
clairement le fait qu’elle lui a laissé plusieurs chances qu’il n’a pas su
saisir.
Mais si on lit bien entre les lignes, il est facile de relier les
paroles d’exile à ce qu’il s’est passé avec Scott Borchetta : « Tu
n'es plus mon pays… Tu étais ma ville, maintenant je suis en
exil, te disant au revoir » ;
« Tu étais ma couronne, maintenant je suis
en exil, te disant au revoir ».
Taylor Swift explique clairement qu’elle est exilée de son ancien label Big Machine Records, qui
était comme sa 2ème famille (pour rappel : elle a rejoint ce
label à l’âge de 15 ans). « Je
ne suis plus ton problème, Alors qui est-ce que
j'agace à présent ? » :
Puisque son contrat avec son ancien label arrivait à se fin, Scott Borchetta ne se sentait plus concerné par ce qu’il pouvait arriver à Taylor Swift
et à sa musique. Taylor en rajoute une couche en demandant qui elle agace
maintenant. Quand Taylor a pris la
parole sur Tumblr et les réseaux sociaux pour expliquer sa déception et sa profonde
tristesse de perdre les droits de ses six premiers albums parce que Scott Borchetta a refusé de les lui revendre, ce dernier s’est exprimé dans les médias (tout
comme Scooter Braun) en la faisant passer pour la râleuse qui se plaignait pour
pas grand chose. Enfin, « Je pense avoir vu ce
film auparavant, Et je n'avais pas aimé la fin » fait référence au fait que ce qui lui est
arrivé à elle était malheureusement déjà arrivé à d’autres artistes, comme la
chanteuse JoJo. A l’époque, JoJo avait décidé de réenregistrer ses anciens
albums et avait mentionné que Taylor l’avait beaucoup soutenue à ce sujet (et à
l’époque Taylor ne savait pas encore que cela allait lui arriver).
« I think I've seen this film before
And I didn't like the ending
You're not my homeland anymore
So what am I defending now?
You were my town, now I'm in exile,
seein' you out
I think I've seen this film
before
…
I'm not your problem anymore
So who am I offending now?
You were my crown, now I'm in exile,
seein' you out »
tear’s ricochet : tear’s ricochet est définitivement l’une des plus belles chansons de folklore (et la seule chanson de cet album que Taylor Swift a écrite complètement seule) ! La mélodie du début de cette chanson est particulièrement magnifique, et fait penser à une musique de funérailles. Ses paroles sont très explicites (je vous ai mis leur traduction en gras, car elles sont particulièrement importantes dans cette chanson) et Taylor les adresse directement à Scott Borchetta. Quand Taylor dit « Je n'avais pas en moi le courage de partir avec grâce », c’est parce qu’après avoir quitté son ancien label, elle s’est sentie obligée d’en expliquer la raison (qui était le vol de ses six anciens masters) à ses fans via les réseaux sociaux et son Tumblr, ce qui a généré beaucoup d’indignations chez ses fans, dans les médias, et chez beaucoup d’artistes (car elle n’est malheureusement pas la seule à avoir vécu cela dans ce milieu). La chanteuse partage elle-même l’enfer que Scott Borchetta lui a fait traverser, ainsi que sa frustration en disant qu’elle peut aller là où elle veut, sauf chez elle (c’est-à-dire dans son ancien label, auprès de ses six premiers masters). Cette magnifique chanson comprend plusieurs belles métaphores, dont « Tu sais, je ne voulais pas avoir à te hanter, Mais quelle scène fantomatique, Tu portes les mêmes bijoux que je t'ai donnés, Alors que tu m'enterres » (quand elle évoque les bijoux qu’elle lui a donnés, elle veut bien sûr parler de ses six premiers albums). La manière dont Taylor Swift termine cette chanson est magistrale : « Tu devais me tuer, mais ça t'a tué tout autant, Maudissant mon nom, souhaitant que je sois restée, Tu es devenu tes pires peurs, Et tu rejettes le blâme, ivre de cette douleur, Rayant les bonnes années, Et tu maudis mon nom, souhaitant que je sois restée, Regarde la façon dont mes larmes ricochent » : Scott Borchetta a préféré oublier toutes les bonnes choses qu’ils ont vécu ensemble professionnellement en refusant de revendre à Taylor les droits de ses six premiers. Mais à cause de sa décision irréfléchie et injuste, il s’est tiré une balle dans le pied puisque cela obligea la chanteuse à quitter son ancien label, or elle était un peu sa poule aux œufs d’or puisqu’elle était l’artiste qui lui faisait gagner le plus d’argent.
« We gather here, we line up, weepin' in a sunlit room
Nous sommes réunis là, alignés, pleurant dans une pièce
ensoleillée
And if I'm on fire, you'll be made
of ashes, too
Et si je suis en feu, tu seras fait de cendres, aussi
Even on my worst day, did I deserve,
babe
Même dans mon pire jour, ai-je mérité, bébé
All the hell you gave me?
L'enfer que tu m'as fait traverser
?
'Cause I loved you, I swear I loved
you
Parce que je t'aimais, je jure que je t'ai aimé
'Til my dying day
Jusqu'à ma mort
(Chorus:)
I didn't have it in myself to go with
grace
Je n'avais pas en
moi le courage de partir avec grâce
And you're the hero flying around,
saving face
Et tu es le héros
qui vole, sauvant la face
And if I'm dead to you, why are you at
the wake?
Et si je suis morte pour toi, pourquoi
es-tu à la veillée ?
Cursing my name, wishing I stayed
Maudissant mon nom, souhaitant que je sois restée
Look at how my tears ricochet
Regarde comme mes larmes ricochent
We gather stones, never
knowing what they'll mean
Nous ramassons des pierres, sans jamais savoir ce qu'elles
signifieront
Some to throw, some to make a diamond
ring
Certaines à jeter, certaines pour faire une bague en diamant
You know I didn't want to have to
haunt you
Tu sais, je ne voulais pas avoir à te hanter
But what a ghostly scene
Mais quelle scène fantomatique
You wear the same jewels that I gave
you
Tu portes les mêmes bijoux que je t'ai donnés
As you bury me
Alors que tu m'enterres
And I can go anywhere I want
Et je peux aller où je veux
Anywhere I want, just not home
Partout où je veux, juste pas à la maison
And you can aim for my heart, go for
blood
Et tu peux viser mon cœur, chercher du sang
But you would still miss me in your
bones
Mais je te manquerais encore au plus profond de toi
And I still talk to you (When I'm
screaming at the sky)
Et je te parle encore (quand je hurle au ciel)
And when you can't sleep at night (You
hear my stolen lullabies)
Et quand tu ne peux pas dormir la nuit (tu entends mes berceuses
volées)
(Chorus:)
I didn't have it in myself
to go with grace
Je n'avais pas en moi
le courage de partir avec grâce
And so the battleships will
sink beneath the waves
Et ainsi les navires
couleront sous les vagues
You had to kill me, but it
killed you just the same
Tu devais me tuer, mais
ça t'a tué tout autant
Cursing my name, wishing I
stayed
Maudissant mon nom,
souhaitant que je sois restée
You turned into your worst
fears
Tu es devenu tes pires
peurs
And you're tossing out
blame, drunk on this pain
Et tu rejettes le
blâme, ivre de cette douleur
Crossing out the good years
Rayant les bonnes
années
And you're cursing my name,
wishing I stayed
Et tu maudis mon nom,
souhaitant que je sois restée
Look at how my tears
ricochet
Regarde la façon dont
mes larmes ricochent »
mirrorball : mirrorball est l’une des premières chansons
que Taylor Swift a écrites pour son album folklore. Dans cette chanson,
elle s’adresse directement à ses fans, et elle utilise la métaphore de la boule
à facettes (qui reflète la lumière durant les soirs de fête) pour se représenter
elle. Il y a quelques semaines, avant de l’interpréter lors d’un de ses concerts
à Singapour, Taylor a évoqué le fait qu’elle a écrit cette chanson car elle a désespérément
besoin de l’attention de ses fans (« J'essaie
encore de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu me regardes »), et
qu’elle veut leur rendre leur amour, et c’est ce qu’elle raconte effectivement
via les paroles de cette chanson : « Mais
je suis encore sur la pointe des pieds, Tournant sur mes talons
les plus hauts, mon amour, Brillant juste pour toi » .
Taylor Swift termine cette chanson en admettant
« Rien n'est innée chez moi, je ne
fais qu'essayer, essayer, essayer ». Ces paroles me rappellent un peu celles du titre You Are On Your Own Kid (issu de l’album Midnights), dans laquelle elle raconte qu’elle a fait de nombreux
sacrifices pour s’adapter à son entourage, notamment ses amis et ses petits
amis (« J'ai donné mon sang, ma sueur et mes larmes
pour ça, J'ai
organisé des fêtes et affamé mon corps, Comme si j'allais être sauvée par un baiser
parfait »). Taylor a longtemps pensé qu’on ne
l’accepterait pour ce qu’elle est vraiment, et s’est forcée à ne
pas toujours montrer les vraies facettes d’elle-même, c’est pourquoi
elle dit qu’elle n’a jamais été naturelle mais qu’elle continue
d’essayer !
« I want you to know
I'm a mirrorball
I'll show you every version of yourself
tonight
I'll get you out on the floor
Shimmering beautiful
And when I break, it's in a million pieces
Hush,
when no one is around, my dear
You'll
find me on my tallest tiptoes
Spinning
in my highest heels, love
Shining
just for you
Hush,
I know they said the end is near
But
I'm still on my tallest tiptoes
Spinning
in my highest heels, love
Shining
just for you
…
I'm still trying everything to get you laughing
at me
I'm still a believer, but I don't know why
I've never been a natural, all I do is
try, try, try
I'm still on that trapeze
I'm still trying everything to keep you
looking at me »
seven : J’affectionne particulièrement cette
chanson qui me plonge dans une profonde nostalgie. La mélodie est magnifique (notamment
le début qui a un petit côté magique selon moi) et les paroles sont vraiment
très poétiques (« Love you to the Moon and to Saturn, Passed
down like folk songs, The love lasts so long »). Pourtant, ce
titre n’est pas si joyeux, puisqu’il parle d’une amitié entre deux enfants dans
laquelle l’un des deux protagonistes est sûrement malmené par son père : «
Je pense que ta maison est hantée, Ton père est toujours furieux et ce doit
être la raison, Et je pense que tu devrais venir vivre
avec moi, Et nous pouvons être des pirates, Ensuite
tu n'auras pas à pleurer, Ou te cacher dans le
placard ». A noter qu’elle fait petit
un clin d’œil à sa propre enfance en mentionnant la Pennsylvanie, état dans lequel
elle est née et a grandi.
« Please picture me in the trees
I hit my peak at seven
Feet in the swing over the creek
I was too scared to jump in
But I, I was high in the sky
With Pennsylvania under me
Are there still beautiful things?
(Chorus:)
Sweet tea in the summer
Cross your heart, won't tell no other
And though I can’t recall your face
I still got love for you
Your braids like a pattern
Love you to the Moon and to Saturn
Passed down like folk songs
The love lasts so long
And
I've been meaning to tell you
I think your house is haunted
Your dad is always mad and that must be why
And I think you should come live with me
And we can be pirates
Then you won't have to cry
Or hide in the closet
And just like a folk song
Our love will be passed on »
august
: Retour sur le triangle amoureux fictif que Taylor Swift a créé pour
cet album : august est interprété par la jeune fille avec qui James
a trompé Betty durant leurs vacances d’été. Durant cet été-là, elle admet
qu’elle ne vivait que pour James, et surtout au rythme de ses envies : « Rappelle-toi
quand je me suis garée et j'ai dit "Monte dans la
voiture", Et puis j'ai annulé mes plans juste au cas où tu appellerais
? A l'époque, je vivais juste pour l'espoir ». Cette jeune
fille savait qu’il s’agissait d’un moment suspendu dans le temps mais qui n’allait
pas durer, car elle savait dès le début que James était le petit ami d’une
autre (« Parce que tu ne m'appartenais pas donc je
ne pouvais pas te perdre »).
Je ressens
forcément de l’empathie pour cette jeune fille quand je fais attention aux
paroles, car elle a vécu un amour non réciproque. J’adore vraiment cette
chanson qui, comme seven, a un petit côté magique, et c’est d’ailleurs
ma sonnerie de téléphone au mois d’aout.
« Back when we were
still changin' for the better
Wanting was enough
For me, it was enough
To live for the hope of it all
Canceled plans just in case you'd call
And say, "Meet me behind the mall"
So much for summer love and saying
"us"
'Cause you weren't mine to lose
You weren't mine to lose, no
But I can see us lost in the memory
August slipped away into a moment in time
'Cause it was never mine
And I can see us twisted in bedsheets
August sipped away like a bottle of wine
'Cause you were never mine »
this is me trying : Cette chanson est l’une des plus personnelles
de l’album et évoque la santé mentale. Taylor Swift évoque le contexte dès le
premier couplet : « J'ai eu du mal à
m'ajuster, J'ai eu les roues les plus brillantes,
maintenant elles sont rouillées, Je ne savais pas si ça
te tenait à cœur que je revienne ou pas, J'ai
beaucoup de regrets à ce propos » ;
Je pense que Taylor fait référence à son
énorme popularité après son album pop 1989, et le fait qu’elle soit
passée d’une telle popularité à être détestée et trainée dans la boue à cause
du scandale causé par Kanye West et sa femme en 2016. Puis elle s’adresse
directement à ses fans et admet qu’elle ne savait pas à l’époque s’ils souhaitaient
qu’elle revienne, et qu’elle a regretté cette pensée puisqu’elle s’est rendu
compte que de nombreux fans fidèles attendaient de ses nouvelles, et son retour
musical. Elle va même encore plus loin avec ces paroles très dures à entendre :
« J'aurai pu suivre mes peurs tout le long
». Bien
sûr, elle évoque ici l’idée qu’elle aurait pu en finir avec la vie et ses
pensées sombres. Puis elle enchaine avec un refrain très simple et pourtant si
évocateur (et plein d’espoir) : « Je
voulais juste que tu saches que je suis en train de faire des efforts ».
« I've been having a hard time
adjusting
I had the shiniest wheels, now they're
rusting
I didn't know if you'd care if I came
back
I have a lot of regrets about that
Pulled the car off the road to the
lookout
Could've followed my fears all the way
down
And maybe I don't quite know what to
say
But I'm here in your doorway
I just wanted you to know
that this is me trying
I just wanted you to know that this is
me trying
They told me all of my cages were
mental
So I got wasted like all my potential
And my words shoot to kill when I'm mad
I have a lot of regrets about that
I was so ahead of the curve, the curve
became a sphere
Fell behind all my classmates and I ended
up here
Pouring out my heart to a stranger
But I didn't pour the whiskey
I just wanted you to know that this is me trying
I just wanted you to know that this is me
trying
At least I'm trying
And it's hard to be at a party when I feel like an
open wound
It's hard to be anywhere these days when
all I want is you »
illicit affairs : Je pense que Illicit Affairs est réellement une histoire de tromperie fictive (même si elle a évoqué ce même thème dans d’autres chansons plus tard, comme dans ivy ou encore dans The Great War). Au début de la chanson, la narratrice est sur un petit nuage en vivant une histoire avec un homme qui est déjà en couple avec une autre femme. Mais elle explique rapidement dans ses paroles que garder ce secret est palpitant un moment, mais que cette situation commence à la lasser car elle a l’impression qu’elle n’existe pas vraiment auprès de cet homme « Laisse le parfum sur l’étagère, Celui que tu as choisi juste pour lui, Pour que tu ne laisses pas de traces derrière toi, Comme si tu n'existais même pas ». A la fin de ce titre, la narratrice s’exprime avec plus de colère (et cela se ressent autant grâce au ton de sa voix que par ses paroles) : « Et tu as envie de crier, Ne me traite pas de "gamine", ne m'appelle pas « bébé », Regarde quelle épave je suis devenue à cause de toi, Tu m'as montré des couleurs que je ne peux voir avec personne d'autre, tu le sais, Ne me traite pas de "gamine", ne m'appelle pas « bébé », Regarde à quel point tu m'as rendu bête, Tu m'as appris un langage secret que je ne peux parler avec personne d’autre, Et tu le sais très bien, Pour toi, je ruinerai ma vie, Un million de petites fois ». Elle ressent qu’elle est à la fois en colère contre cet homme qui l’a rendu accro à lui, au point qu’elle est devenue une épave et qu’elle ruinerait sa vie pour lui (même si la narratrice sait que cette relation est néfaste pour elle).
Laisse le
parfum sur l'étagère
Celui que
tu as choisi juste pour lui
Pour que
tu ne laisses pas de traces derrière toi
Comme si
tu n'existais même pas
Prends
les mots pour ce qu'ils sont
Une
euphorie qui se disperse, versatile
Une
drogue qui ne fonctionne
And that's the thing about illicit affairs
And clandestine meetings and stolen stares
They show their truth one single time
But they lie and they lie and they lie
A million little times
And you wanna scream
Don't call me "kid," don't call
me "baby"
Look at this godforsaken mess that you
made me
You showed me colors you know I can't see
with anyone else
Don't call me "kid," don't call
me "baby"
Look at this idiotic fool that you made me
You taught me a secret language I can't
speak with anyone else
And you know damn well
For you, I would ruin myself
A million little times »
invisible strings : invisible strings
parle du fait que l’histoire d’amour que Taylor Swift a vécue à l’époque avec l’acteur
Joe Alwyn était leur destin ; Ils ont chacun vécu des choses avant de se
rencontrer, mais leur destin était lié par des chaines invisibles. Encore une
fois, pas mal d’indices se cachant dans les paroles permettent d’arriver à
cette conclusion : Taylor parle de la couleur de la pelouse a Centennial
Park, là où elle avait l’habitude de lire à Nashville, et elle s’adresse
directement à son bien aimé en disant qu’il se faisait de l’argent de poche dans
un magasin de yaourts lorsqu’il avait 16 ans (ce qui fut le cas pour Joe). La
chanteuse évoque aussi le fait que maintenant elle envoie des cadeaux de
naissance à ses anciens petits amis qui lui ont brisé le cœur, et on sait qu’elle
l’a effectivement fait pour la naissance de l’un des enfants de Joe Jonas. Je
vous en avais déjà parlé lorsque j’avais décrypté son album Lover, mais Taylor
Swift a utilisé dans plusieurs de ses chansons les mots Gold et Golden pour
représenter Joe Alwyn, ce qui est encore le cas dans Invisible Strings. J’aime
beaucoup la métaphore « Hell
was the journey but it brought me heaven » qui est une très jolie manière
de dire qu’elle a vécu des choses très difficiles mais que cela l’a amenée au
paradis (c’est-à-dire sa relation de l’époque avec Joe).
« Green was the color of
the grass
Where I used to read at Centennial
Park
I used to think I would meet somebody there
Teal was the color of your shirt
When you were sixteen at the yogurt
shop
You used to work at to make a little money
(Chorus:)
Time, curious time
Gave me no compasses, gave me no signs
Were there clues I didn't see?
And isn't it just so pretty to think
All along there was some
Invisible string
Tying you to me?
Ooh-ooh-ooh-ooh
…
For the boys who broke my heart
Now I send their babies presents
Gold was the color of the leaves
When I showed you around Centennial Park
Hell was the journey but it brought me
heaven »
mad woman : Taylor Swift
a admis que cette belle chanson, très explicite et engagée, est
fortement inspirée par ce qu’elle a vécu à cause de Scott
Borchetta et de Scooter Braun. Plusieurs indices se glissent dans
les paroles : «
Je prends mon temps, Parce que tu m'as tout
pris, Je te regarde grimper, Par-dessus
les gens comme moi » (c’est à dire qu’elle doit prendre le
temps de réenregistrer ses six premiers albums parce ils lui ont été volés) ;
« C'est clair que vouloir ma mort,
Vous a vraiment rapproché tous les deux » (en parlant de Scott
Borchetta et de Scooter
Braun).
Dans mad woman, Taylor met l’accent sur le fait que sa colère
fut souvent moquée par ses détracteurs (et Scooter Braun ne s’en est pas
privé). Mais finalement, elle n’évoque pas que sa colère à elle, mais
surtout la colère féminine en générale. Je ne vous apprends rien, dans cette
société patriarcale, quand une femme est en colère, cette colère est souvent
moquée comme si la femme devenait hystérique (et qu’elle ne savait plus
se contrôler) et que sa colère était souvent injustifiée… Alors que
Taylor Swift, comme n’importe quelle autre femme, a le droit de devenir
encore plus en colère quand on la traite de folle parce que sa colère
n’est pas comprise : « A chaque fois que tu me traites de folle, je deviens encore plus
folle, Qu'est-ce que tu en dis ?, Et quand tu dis que j'ai l'air en colère, je deviens encore plus
en colère », puis
elle enchaine avec : « Et il n'y a rien de semblable à une femme folle de rage, Quel dommage qu'elle se
soit énervée, Personne n'aime une femme
folle de rage, C'est toi qui l'a rendue
ainsi »
« Every time you call me
crazy, I get more crazy
What about that?
And when you say I seem angry, I get more
angry
And there's nothing like a mad woman
What a shame she went mad
No one likes a mad woman
You made her like that
...
I'm
taking my time, taking my time
'Cause you took everything from me
Watching you climb, watching you climb
Over people like me
...
Now
I breathe flames each time I talk
My cannons all firin' at your yacht
They say "move on," but you know
I won't
And women like hunting witches too
Doing your dirtiest work for you
It's obvious that wanting me dead
Has really brought you two together
»
epiphany
: Epiphany est la 13ème chanson de folklore, et Taylor
Swift positionne souvent en numéro 13 dans ses albums une chanson qui est très
importante pour elle (13 étant son chiffre porte bonheur). Ce titre évoque en
effet le passé de son grand-père paternel, Dean, qui a combattu à la bataille de Guadalcanal.
Mais puisque Taylor a évoqué qu’elle a écrit cette chanson en plein confinement
pendant la pandémie du covid-19, il est évident qu’elle a fait un parallèle
entre le traumatisme que son grand père a vécu à la guerre, et le traumatisme vécu
par le personnel médical qui n’était pas préparé à cette pandémie, et à tous
les décès auxquels ils ont été confrontés. Des traumatismes qui sont surement
trop difficiles à évoquer : « Il y a certaines choses
dont tu ne peux pas parler ». Dans ce
contexte, je pense que la chanteuse a choisi le mot « epiphany »
pour évoquer cette sorte d’illumination / moment de compréhension dont les soldats
comme le personnel médical au moment de la pandémie avaient besoin pour comprendre
ce qu’ils étaient en train de vivre (« Pour comprendre ce que
tu as vu »). Ainsi, je pense qu’en
écrivant les paroles de epiphany, Taylor Swift a voulu rendre hommage au
personnel hospitalier (et peut être aux familles des victimes du covid-19 ?),
qui n’a pas d’autre choix que de continuer à vivre avec leur traumatisme mental
et à sauver des vies.
« With you I serve, with
you I fall down, down
Watch you breathe in, watch you breathing
out, out
Something med school did not cover
Someone's daughter, someone's mother
Holds your hand through plastic now
"Doc, I think she's crashing out"
And some things you just can't speak about
Only twenty minutes to sleep
But you dream of some epiphany
Just one single glimpse of relief
To make some sense of what you've seen
»
betty : betty (co-écrite par Taylor Swift et Joe Alwyn) est la dernière chanson de l’album évoquant le fameux triangle
amoureux fictif que Taylor Swift a créé pour cet album. Cette chanson reflète la
version James, le petit ami de Betty, qui admet l’avoir trompée avec une autre
durant l’été. Il dit que Betty a entendu elle-même la rumeur de sa tromperie
par Inez, et que cette rumeur est vraie (pour rappel, Taylor a utilisé les
prénoms des trois premières filles de Blake Lively et de Ryan Reynolds pour
évoquer ce triangle amoureux : James, Inez et Betty). James dit clairement
qu’il regrette et qu’il souhaite se remettre avec Betty (« La
pire chose que j'ai jamais faite, Était ce que je t'ai fait »). Taylor Swift a encore plus directement
lié cette chanson avec cardigan (interprété par Betty), en évoquant le
fait Betty porte son cardigan : « Standing in your
cardigan ».
« Betty, I won't make assumptions
About why you switched your homeroom but
I think it's 'cause of me
...
You heard the rumors from Inez
You can't believe a word she says
Most times, but this time it was true
The worst thing that I ever did
Was what I did to you
(Chorus:)
But if I just showed up at your party
Would you have me?
Would you want me?
Would you tell me to go fuck myself?
Or lead me to the garden?
In the garden would you trust me
If I told you it was just a summer thing?
I'm only seventeen, I don't know anything
But I know I miss you
…
When
she pulled up like
A figment of my worst intentions
She said "James, get in, let's drive"
Those days turned into nights
Slept next to her, but
I dreamt of you all summer long
…
Standing in your cardigan »
peace : Les paroles de ce titre très apaisant et poétique sont assez explicites, puisque Taylor Swift s’adresse directement à Joe Alwyn, son petit ami à l’époque. Elle lui a écrit une très belle lettre d’amour à sa manière.
« But I'm a fire and
I'll keep your brittle heart warm
If your cascade, ocean wave blues
come
All these people think love's for
show
But I would die for you in secret
The devil's in the details, but
you got a friend in me
Would it be enough if I could
never give you peace? »
hoax : Si vous prêtez attention aux paroles, vous comprendrez
qu’il y a de fortes chances que Taylor Swift s’adresse directement à Scott Borchetta dans
cette chanson « Ton amour infidèle est le seul canular
auquel je crois ».
Les paroles de hoax sont très fortes, puisque Taylor dit clairement que
cette situation l’a brisée, et que pour elle c’est son combat sans victoire (à
l’époque où elle a écrit les chansons de folklore, elle n’avait pas
encore sorti ses réenregistrements). Pire, elle dit explicitement que Scott Borchetta lui a porté le coup de grâce alors qu’elle restait déjà très marquée psychologiquement
par les mensonges colportés par Kanye West et Kim Kardashian (et la vague de
haine dont elle a été victime suite à cette histoire qui s’était déroulée en
2016) : « Tu savais que ça
faisait encore mal sous mes cicatrices, Quand ils m'ont démolie, Mais ce que tu as fait était tout aussi sombre, Chéri, c'était aussi dur, Que lorsqu'ils m'ont démolie ».
« My only one
My smoking gun
My eclipsed sun
This has broken me down
My twisted knife
My sleepless night
My winless fight
This has frozen my ground
Stood on the cliffside screaming, "Give me a
reason"
Your faithless love's the only hoax
I believe in
Don't want no other shade of blue but you
No other sadness in the world would do
…
You
know I left a part of me back in New York
You knew the hero died so what's the movie
for?
You knew it still hurts underneath my scars
From when they pulled me apart
You knew the password so I let you in the
door
You knew you won so what's the point of
keeping score?
You knew it still hurts underneath my scars
From when they pulled me apart
But what you did was just as dark
Darling, this was just as hard
As when they pulled me apart »
the lakes : Cette magnifique
chanson est la 17ème chanson de folklore et est présente
seulement sur la version Deluxe de l’album. Cette chanson particulièrement
personnelle et poétique fait référence à la période d’un an durant lequel Taylor Swift s’est
exilée en Angleterre et ne s’est pas montrée une seule fois en public, après le
scandale créé de toute pièce par Kanye West et Kim Kardashian. Elle y fait d’ailleurs
référence (ainsi qu’à sa peine endurée à cause de la vague de haine qui en a
découlé) dans les deux premiers couplets : « Est-ce
romantique la manière dont mes élégies font l'éloge de ma personne ?, Je
ne suis pas faite pour tous ces clones cyniques, Ces
chasseurs avec leurs téléphones portables »
; Puis « Ce qui devrait être
terminé s'est enfoui sous ma peau, En vagues de douleur
pétrifiantes, J'ai fait trop de chemin pour regarder
des ordures balançant des noms de personnalités, Me
dire ce que ma parole vaut » ; Dans the lakes, Taylor s’adresse à son bien aimé de l’époque Joe Alwyn (elle dit d’ailleurs
qu’il est sa muse) : « Emmène-moi aux lacs où
tous les poètes sont venus mourir, Je n’ai de place nulle
part, et il en est de même pour toi mon amour ». Cette
phrase est très poignante puisqu’elle dit clairement qu’elle se sent étrangère
au reste du monde. En mentionnant « the Lakes », elle évoque ses ballades
avec Joe Alwyn au Lake District (qui a fortement inspiré les poètes du 19ème siècle),
durant lesquelles elle ressentait une grande tranquillité et paix intérieure.
Une tranquillité qu’elle oppose (dans le pont de la chanson) à la vague de
haine qu’elle a reçue via les médias et les réseaux sociaux à l’époque : « Une
rose rouge a grandi sur de la terre gelée de glace, Sans
personne autour pour tweeter à son sujet, Alors
que je me baigne dans les étangs au flanc des falaises, Avec
mon amour calamiteux et ma peine insurmontable ».
« Is it romantic how all
of my elegies eulogize me?
I'm not cut out for all these cynical
clones
These hunters with cell phones
Chorus :
Take me to the lakes where all the poets went to
die
I don't belong, and my beloved, neither do you
Those Windermere peaks look like a perfect place
to cry
I'm setting off, but not without my muse
Verse
What
should be over burrowed under my skin
In
heart-stopping waves of hurt
I've
come too far to watch some namedropping sleaze
Tell
me what are my words worth
...
Bridge :
I want auroras and sad prose
I want to watch wisteria grow
right over my bare feet
'Cause I haven't moved in years
And I want you right here
A red rose grew up out of ice frozen ground
With no one around to tweet it
While I bathe in cliffside pools
With my calamitous love and insurmountable grief
»
Un film documentaire,
Folklore: The Long Pond Studio Sessions, est sorti le
25 novembre 2020 sur Disney+. Taylor Swift y performe toutes
les chansons de l'album en live acoustique, tout en discutant du processus
créatif de celui-ci, avec Jack Antonoff et Aaron
Dessner. Cela s’est déroulé au Long Pond Studio, un studio
d'enregistrement isolé dans une forêt à Hudson Valley, dans l’état de New York.
Ce documentaire est encore disponible sur Disney+, je ne peux que vous
recommander de le regarder car les versions des chansons en live acoustique
sont encore plus belles que sur l’album studio (d’ailleurs l’album Folklore:
The Long Pond Studio Sessions est disponible sur toutes les
plateformes de streaming), et c’est très intéressant de découvrir le processus
créatif pour chacune des chansons.
Je sais que le décryptage de cet album poétique était assez long,
mais les paroles sont particulièrement bien écrites, et elles ont souvent une
double interprétation, d’où l’intérêt de se pencher dessus ! Maintenant, folklore
(qui est un magnifique album d’été) ne devrait plus avoir de secret pour
vous. J’espère que mon avis sur ce petit bijou vous aura interpellés,
n’hésitez pas à me dire ce que vous pensez de l’album et si vous avez des
interprétations différentes sur les paroles de ses chansons !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire